четверг, ноября 02, 2006


Hier j'ai découvert Albert Roussel, compositeur du Festin de l'araignée, ainsi que l'hommage musical à Tarkovski par François Couturier...Le reste du temps j'ai pataugé dans la semoule, enchainant café sur café pour réanimer mon cerveau cuit et aplati comme un vieux soufflé...
En attendant, voici mes tams-tams africains, échos des lointains moites et gorgés de chaleur brune:

1.
On essuie des visages de la sueur poudrée, quasi-brune
Termitière et offrande des vers pneumatiques
sur un plateau de feuilles.


Hommes noirs que rayent des cagoules dorées,
cueilleurs des herbes
qui commandent aux colonnes, à la trompe des chasseurs de fourmis,
qui percent le pus dans les outres
des morts et qui tressent le morceau de la hache
sur le tombeau
pilent sans inquiétude l’œil avec le miroir, et sont au fond des bois amis des crabes et des manguiers,
terreur dans les villes.

2.
Au centre de l’autel, la statue d’une Vierge noire, en bois
Nous mangeons un fruit mûr qui glisse sous nos doigts.
Au milieu du service de bronze
Nous sommes alors le lait,
la poudre de manioc,
Nous qui n’avons pas d’odeur que celle du lait pâle
***
Sur la route de Douala on croise des grumiers
Qui sont l’effroi visible, l’urine et la machette
Au bord un car est renversé que les fourmis magnans désosseront bientôt.

3.
Nuées des voiles au jour de Pâques,
Mon épaule est le dôme où résonne le muezzin
Une datte un peu mûre me sert de mandorle.
***
Mon poing fermé a bien huit faces comme à
Sainte Honorine,
La Mosquée qui brunit.
***
Eau dévalante et verte, qui nettoie ses enfants,
Qui luit du Pont Euxin au centre
D’Yamoussoukro.
Comptoirs et corniches perlières,
Mon petit boulier d’abats,
Mon rosaire.

3 Comments:

Blogger profil said...

Mandel,
toi qui me fait de la pression bloguale, saches que j'ai ajouté non pas une mais deux entrées à mon blogue. Ah ha! La vie scintille à nouveau.

5:58 PM  
Blogger profil said...

Ah, mandel, que ferais-je sans toi. Nul doute, je sombrerais dans l'enfer de l'ignorance. J'ai déja hâte de plonger, ce soir, dans un distrayant sommeil peuplé de fourmis magnan.

*À l'intention des autres lecteurs:
suite à une recherche appronfondie, il semblerait qu'une fourmi magnan soit une fourmi légionnaire qui "doit son nom à sa façon de se déplacer en longues colonnes, reine et ouvrières au centre, soldats en tête et sur les côtés. On rencontre différentes espèces de fourmis légionnaires dans les régions tropicales d’Inde, d’Afrique, et d’Amérique.
Le genre Anomma, tout aussi guerrier, vit en Afrique ainsi que la célèbre Dorylus nigricans appelée fourmi magnan.

Bien à vous,
La vie scintillante

6:16 PM  
Blogger L said...

les fourmis magnans sont aussi (petites bêtes anonymes et ténues) des broyeuses à toute épreuve... Elles marchent en colonne et rase tout sur leur passage...Schweitzer (d'il est minuit) suturait les plaies de ses malades à Lambaréné avec leurs dents (pas cool, hum?)
merci en tout cas...

7:49 PM  

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