воскресенье, октября 01, 2006


Sans commentaire en ce dimanche pluvieux, la presqu'île de Crozon...



On sort de la maison quand il fait encore jour,
Un regard sur la pente qu’on choisit de monter.

On salue le voisin qui porte sa boisson
L’œil noir valeureux sans plus de luminaire.

Au détour de la ville, c’est le ciel apparu
Surplomb épanoui des branches appréciées, du granit
bleu-gris et des têtes d’oiseaux,

Cristaux sincères, verres suspendus, travers ascète des feuillages
L’eau des lavements sondée des pieds qui se dérobent.

Vertige contracté, plombé bec sonore
On entend le silence étendu des haleurs.

Le cor de l’ouverture
des chasses retentit. C’est la course entre nous pour gagner le rivage. Terriers et crevasses, boutiques nourricières, O plaque de phosphore des peaux photographiques,
la pêche est un miracle de mercure et de chrome.

On panse les poissons au fond des lourds filets,
les écailles noir-
-cies de mauvais traitements,
Amulettes argentées, frémissantes ardoises, sous la pluie sur les toits, et les aluns d’argile.
La vague rafraîchit jusque dans nos esprits
la mort limpide et l’intuition couchée,
Plis messagers du temps, la langue des espaces.

Pelage O lunaire toison,
Flûte des herbes enfouies,
arrêtes d’ammoniaque
On revient amoindris, ventueux et austères,
Et nos bougies natales ne nous sont d’aucune aide.